Mon histoire inspirante
La Love Story
C’est en 2005 que tout a basculé. Jusque là, j’étais en couple avec Alex, péruvien d’origine et nous vivions ensemble depuis 3 ans. Je le considérais comme l’homme de ma vie, rencontré en vacances à l’âge de 17 ans et pour qui je m’étais expatriée après mes études de traduction. Dans ma tête, mon chemin était tracé : je voulais l’épouser et lui offrir de beaux enfants, être sa princesse puisqu’il était mon « prince charmant ». Or, depuis un an, je sentais que notre couple battait de l’aile. Alex était devenu fuyant, il n’écoutait pas mes demandes de « parler de ce qui ne va pas entre nous », pour lui tout allait bien et il vivait de nombreuses aventures de son côté. Moi, en réaction, pour être forte, j’en ai fait autant. Lorsque j’ai appris son infidélité par le bouche à oreille, mon univers s’est effondré. J’ai pris mon courage à deux mains et j’ai confronté cette situation. Ce que j’ai découvert m’a fait prendre conscience d’une chose importante : je vivais dans une illusion. Ce n’est pas l’infidélité qui a mis fin à notre couple, même si elle fut le déclencheur, mais la constatation que nous faisions bonne figure pour avoir une vie parfaite en apparence alors que nous avions des rêves bien différents au fond.
Retour à moi-même
L’année suivante, j’étais de retour en Belgique, soutenue par ma famille et le cœur en miettes, je me reconstruisais : trouver un emploi, une voiture, une maison, me faire un nouveau cercle d’amis, une vie sociale et, plus tard, une vie amoureuse. Je renaissais de mes cendres. J’apprenais surtout à cheminer vers moi-même.
Je me suis fait une promesse qui allait changer le cours de ma vie : je n’accepterai plus de me voiler la face, ni que quelqu’un d’autre le fasse pour moi.
Il m’a fallu plusieurs années pour me reconstruire et croire de nouveau en l’amour. L’amour propre. Pendant huit ans, j’ai travaillé comme employée commerciale dans une multinationale, un emploi qui m’a permis de reprendre ma vie en main : sécurité financière, réalisation professionnelle, des amis. Aujourd’hui avec le recul, je chéris cet emploi qui m’a donné exactement ce dont j’avais besoin en 2006 et qui m’a permis d’être actrice de ma vie. Pourtant, sur le moment, j’ai constaté peu à peu que je me sentais déprimée de travailler dans un cadre de bureau. Je n’avais plus le cœur à me lever le matin, plus aucune patience au travail, plus d’entrain, j’avais l’impression d’être en cage et de m’éteindre. Il m’est arrivé d’enrager et de pleurer.
Je ne comprenais pas pourquoi je me sentais si décalée par rapport à ma vie,
que je m’étais construite sur mesure et qui pourtant me semblait être celle d’une autre.
La reconstruction
Alors j’ai cherché à trouver des solutions. A partir de 2010, j’ai enchaîné thérapies brèves et longues, personnelles et professionnelles. J’en ai appris des choses et débloqué des nœuds ! Comme, par exemple, l’apprentissage d’être responsable de mes choix. Pas évident. J’ai continué à chercher. Ateliers divers (chant, danse, yoga, travail de la voix, lecture en développement personnel), histoires amoureuses et voyages. Tout cela me faisait avancer mais ne m’apportait pas la réponse. Certains m’ont dit que j’avais l’air de chercher le « Graal ». En quelque sorte c’était vrai.
A l’instar du personnage de Paulo Coelho dans l’Alchimiste, je dois dire que j’étais assise dessus. Il m’aura fallu encore 2 ans pour en prendre pleinement la mesure. En 2012, j’ai pris une année de pause carrière. Sur le modèle de Liz Gilbert, auteure de Mange, Prie, Aime, j’ai réalisé de magnifiques voyages : Pérou, Inde, Portugal et USA. En Inde, j’ai découvert la philosophie du Yoga, pas juste les exercices physiques – partie émergée de l’iceberg – mais la philosophie complète, telle qu’elle a été transmise par des personnes bienveillantes, gardiennes de ce savoir, depuis 5000 ans. Et là, je me suis sentie comme chez moi.
C’est le 2e moment transformant de ma vie : en découvrant une philosophie restée intacte, non ternie par les guerres des peuples, j’ai enfin pu accueillir en moi l’acceptation de ma gentillesse et de mon désir de vérité ! Moi qui au cours de mon adolescence avais été timide, parfois humiliée, colère refoulée, parce que trop gentille, je découvrais que ma nature profonde était légitime. Plus besoin de me renier ! Quelle délivrance !
Reconnexion à l’essentiel
Depuis lors, cette ouverture à moi-même n’a fait que prendre de la vitesse. Pour devenir une force d’une brillance rare. Mes pensées sombres ont fait la place à un optimisme quasi constant, mes colères se permettent d’exister et sortent d’une manière qui ne blesse personne, ma voix ne vacille plus lorsque j’ai à exprimer qui je suis et mes mots sont justes, à moins que je ne leur préfère le silence. Je suis et j’ai toujours été une personne gentille et optimiste. Je n’ai plus honte de le dire. Certes je rencontre encore des obstacles et j’en rencontrerai toujours mais je me fais confiance car je dispose d’outils intérieurs pour leur faire face.
Depuis 2012, j’ai repris mon emploi de bureau pour le quitter définitivement un an plus tard. Je suis tombée amoureuse et je suis en couple depuis plus de quatre ans. Avec une femme. Un choix du cœur et, peut-être, inconsciemment, un choix du genre. Mon épouse Mary et moi faisons l’exercice quotidien de tout nous dire, sans porter aucun masque. Un exercice parfois difficile qui nous semble indispensable et salutaire. J’ai vécu avec beaucoup d’amour, de douceur et de paix le décès de ma maman, pourtant partie en seulement 4 semaines. Je me suis connectée à mon amour pour elle et j’ai vu un puits d’amour intarissable dans ses yeux. Elle nous disait « ça va aller » et je ne peux que lui donner raison malgré le manque qu’elle laisse derrière elle ! Par la suite, j’ai repris mon autonomie professionnelle en devenant professeur de langues étrangères et traductrice freelance. Et surtout, je suis devenue professeur de yoga et animatrice de yoga du rire. L’un me connecte à l’essence de la vie que je souhaite pour moi-même et l’autre me connecte à mon âme d’enfant.
Aujourd’hui, ayant reçu tant de beauté, après avoir cheminé pour trouver ces réponses, ma vie consiste à partager autour de moi les clés qui m’ont permis d’être là où j’en suis et faire en sorte que ces clés infusent autant de cœurs qu’il me soit possible de toucher, pour être partagées à leur tour et avoir un effet exponentiel. La paix dans le monde commence par la paix intérieure. Point n’est besoin de quitter son emploi ni de briser son couple pour se reconnecter à soi ; néanmoins, il faut accepter d’installer un changement durable dans sa vie.
Être vraie envers soi-même et envers les autres.
Reprendre le contrôle de ses émotions et de sa vie.
Mieux communiquer.
Oser la douceur et la gentillesse.
Tel est le programme que je propose aux femmes que j’accompagne. Je leur propose de devenir une véritable « petite maman » pour elles-mêmes, leur propre « gourou » en quelque sorte. Afin que non seulement elles découvrent le trésor qui brille en elles mais aussi, surtout, qu’elles aient envie de le déterrer pour le laisser briller vers les autres dans l’harmonie et la sécurité.